Non je ne regrette rien
"L'ACC ne te manque pas trop ?". Cette question m'est souvent posée. Et ma réponse semble parfois étonner mon interlocuteur. Non l'ACC ne me manque pas, s'il s'agit seulement des responsabilités que j'y ai exercées. "C'est cependant ton enfant" me rétorque-t-on. Mon "enfant" ? Je n'ai jamais considéré l'ACC ainsi. L'Amicale des Cyclos Cardiaques ne m'appartient pas et ne m'a jamais appartenu. Elle appartient à ses adhérents, à ceux qui la font ce qu'elle est et sans qui elle n'existerait pas. Point.
C'est d'ailleurs parce que je l'ai toujours pensé que j'ai pu m'en détacher sans regret. Je l'ai fait progressivement, très progressivement, dès après ma présidence que j'ai voulu quitter sans trop la prolonger malgré les pressions subies pour que je la conserve. Ayant assuré à peu près toutes les responsabilités au sein de notre association j'ai agi de même pour chacune d'elles sans trop les prolonger. Je reconnais cependant avoir éprouvé quelque peine à quitter la réalisation et la rédaction de "Cœur et Vélo", une tâche à laquelle j'étais très attaché.
Demeuré ensuite simple membre de ce qu'on appelle maintenant le Comité Directeur j'y ai donné mon avis mais sans jamais vouloir l'imposer. Et même quand des décisions ont été prises que je n'approuvais pas je suis resté solidaire de celles-ci, les défendant au besoin. Tout comme j'ai toujours défendu mes successeurs, ce qui m'a parfois été reproché.
Sans doute suis-je resté trop longtemps au Comité Directeur. Mais, contrairement à ce que certains ont pu croire, ça n'a pas été pour y conserver un certain pouvoir en y exerçant une quelconque surveillance, mais plutôt faute de candidats pour y siéger. Par ailleurs cela m'a permis de jouer parfois les "médiateurs" auprès d'adhérents en désaccord avec telle ou telle décision prise ou la ligne leur semblant être suivie.
Ce temps étant maintenant révolu et, par ailleurs, atteint par la limite d'âge et n'ayant plus aucun rôle à jouer, il était grand temps que je me retire définitivement. Et sans regret, je le répète, ce qui ne m'empêche pas, bien sûr, de rester profondément attaché à notre amicale en tant que simple adhérent, C'est pourquoi, accompagné de ma femme, je participerai tant que je le pourrai encore aux rencontres sur route, organisées par notre amicale et aurai grand plaisir à y retrouver l'ambiance qui y règne et les amis que j'y compte. Tout en restant fidèle au message qu'elles délivrent : Rassurer, Témoigner, Prévenir. Voilà ce que je tenais à dire à tous ceux qui, tout en me témoignant leur amitié, pensent à tort que, vu les responsabilités que j'y ai exercées, l'ACC, ne peut pas ne pas me manquer.
Michel Dautresme